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Affichage des articles du 2017

The Black Madonna : des raves au dancefloor

Lorsque j'étais métalleuse, je ne m'intéressais pas aux autres styles de musique. Et c'est peu dire. Tout ce qui ne comportait pas de guitare électrique gonflée à bloc avec des solos à la Yngwie Malmsteen n'était pas digne d'être écouté. Alors autant dire que ma culture musicale était très limitée. Mon petit-ami, au contraire, fait partie des ces personnes qui connaissent à peu près tout de la musique, et a des goûts pouvant aller de l'éclectique au bizarre. Forcément, il a déteint sur moi, et j'ai commencé moi aussi, petit à petit, à parler de groupes inconnus au bataillon à mes amis ébahis. Alors, qu'elle ne fut pas ma joie lorsque, lors d'une session de The Black Madonna au Dude Club à Milan, en 2015 (oui, j'ai bonne mémoire quand je le veux bien), j'ai reconnu avant lui Moments in Love de Art of Noise (et par la même occasion, Moskow Disco de Télex )   ! Tout ceci pour en venir au fait que cette même année, j'ai décidé d'élire

Chronique du Le Guess Who? 2017

C’est un autre festin de musique, plus éclectique que jamais, qui s’est célébré en novembre à Utrecht. Pour une fois, la prise de risque a été récompensée. Cette édition est celle qui a compté le nombre le plus élevé de spectateurs comparé aux éditions auxquelles nous avons participé, ce qui a aussi eu un aspect négatif. Exemplaire comme festival de jazz, d’électronique ou de « musiques du monde », le TivoliVredeburg a été notre foyer pendant quatre jours de grands concerts et, bien sûr, de beaucoup de vin. Points négatifs : il y a eu plusieurs retards, chose qui dérange assez, lors d'un festival aux horaires aussi justes. En outre, le grand nombre de personnes présentes a fait que plusieurs salles se sont remplies. Bien que l’organisation ait prévenu par Twitter, le dimanche par exemple, tous les locaux de la programmation matinale se sont tout de suite remplis. Il faudrait plus de propositions pour éviter cela. Point négatif pour le public : j’ai pu percevoir un nouveau public

Madrid es ruido

Le Madrid es ruido fait partie de ces petits festivals qui rendent une ville intéressante et lui donnent une touche de couleur (et dans ce cas, la rendent un peu plus bruyante). À cette époque de macrofestivals qui semblent avoir comme unique intérêt celui de ne pas avoir deux affiches complètement identiques, on apprécie les festivals qui ont leur propre identité, et qui font des propositions différentes et risquées. Le Madrid es ruido se concentre principalement sur le shoegaze, le célèbre style de musique dans lequel les musiciens regardent au sol que ce soit par timidité (c’est ce que raconte la légende), ou pour garder un œil sur la pédale. Il aura lieu dans la salle Moby Dick, les 24 et 25 novembre, et sera accessible au prix de 30 euros pour 2 jours et de 17 euros pour 1 jour. Du shoegaze pour lever les yeux du sol.  Les têtes d'affiche 93Millionsmilesfromthesun viennent de Doncaster et présenteront leur cinquième album (sans compter celui partagé avec Presents For

Interview de Collection d'Arnell-Andréa

Nous avons eu le plaisir d'interviewer Jean-Christophe Arnell, de Collection d'Arnell-Andréa (Pascal Andréa, co-fondateur, a abandonné le groupe après son premier concert, restant seulement présent dans le nom), compositeur principal et pianiste d'un des meilleurs groupes dark français. Forts de leurs 8 disques dans lesquels se perçoit une évolution perpétuelle, ils donneront l'un de leurs peu nombreux concerts ce samedi 28 octobre à Madrid, au Café Berlin. Si vous aimez Dead Can Dance ou Cocteau Twins, voici une grande occasion de les découvrir. - Quelles étaient vos influences au début ? Dead Can Dance ont-ils eu une grande influence sur vous ? Et qu’en est-il de Death in June et de Bauhaus ? Notre principal désir consistait à proposer une musique qui puisse intégrer des instruments électroniques (boites à rythmes et synthétiseurs) et des instruments plus acoustiques comme des percussions ou bien entendu, le violoncelle. Bien sûr, la découverte du premier album d

Interview d’October Plays U2

October plays U2, groupe belge, est considéré comme l’un des meilleurs groupes de reprises de U2. Il y a quelques années, ses membres ont réussi à reproduire la tournée du ZooTV pour le plus grand plaisir des nombreux fans du groupe irlandais. Nous avons parlé à Marcellin, le Bono du groupe, sur ce que signifie être un groupe de reprise, la relation avec U2, et le possible mimétisme qui peut naître entre l’artiste et le miroir. - Selon vous, que faut-il pour faire un bon groupe de reprise ? - Premièrement des bons musiciens ou tout au moins des musiciens qui peuvent travailler pour atteindre le niveau des musiciens du groupe cible.  En second, le respect des compositions originales, car le public veut entendre « ce qui est sur le cd », sinon c’est plutôt de l’interprétation et c’est une autre façon de voir.  En troisième lieu, être toujours conscients que le groupe n’est jamais qu’un groupe de reprises, il fait donc être humble par rapport à ce qui est produit.  Enfin, avoir un pr

Le Guess Who 2017

Bien que d'autres années nous ayons loué l'originalité de l’affiche du festival d’Utrecht, cette année il s’est surpassé avec une sélection surprenante, où toutes les musiques, de l’électronique la plus expérimentale à la musique arabe la plus classique, ont leur place. Du 9 au 12 novembre, dans la ville hollandaise, venez déguster un festin musical, préparé par des artistes aussi divers que variés, comme Perfume Genius , Grouper , Shabazz Palaces , Han Bennink et Jerusalem In My Heart . Commençons par le nom le plus important : Pharoah Sanders est l'une des figures clés du free jazz, et ses disques Karma et Thembi sont des disques clés du genre. Bien que son concert au Blue Note de Milan m’ait un peu déçu, je compte bien ne pas le rater. Ancienne collaboratrice de Pharoah , Linda Sharrock sera la légende du jazz vocal de cette édition :toujours capable de surprendre avec ses concerts, elle nous démontrera que la musique emporte la victoire sur la vie. L’électroni

Entretien avec TV Smith

Jamais je n'oublierai ce que j'ai ressenti en écoutant "One Chord Wonders" pour la première fois. Il en émanait une rage qui n'était pas commune chez les disques d'AOR que j'écoutais à l'époque. Un déclic s'est produit. C'est à partir de ce moment que j'ai aimé le punk. Plus de vingt ans plus tard, je trouve encore plus nécessaire de retrouver ces racines dans les musiques de Adverts. C'est un véritable honneur pour nous que de pouvoir parler avec TV Smith, créateur de plusieurs hymnes de punk et de beaucoup, beaucoup plus. - Jusqu'à présent, vous avez écrit 5 tomes de notes sur vos tournées. Comment vous est-il venu à l'idée d'écrire sur vos expériences ? - Je n'ai jamais pensé que j'écrirais 5 tomes. J'ai juste commencé à raconter ce qui se passait quand j'étais en tournée, parce que j'ai pensé que les gens pouvaient être intéressés par la façon dont elles se déroulent vraiment. Pour le public,